Leur société

Où prendre l'argent ? Mais là où il se trouve !

Quand le ministre des Finances Fabius fait chorus avec la droite et les milieux d'affaires en prétendant que le budget de l'Etat ne saurait où trouver l'argent pour financer de nouvelles dépenses si d'autres catégories relayaient les policiers et les gendarmes, il se moque du monde.

Il suffit d'ouvrir le dernier numéro du Nouvel Economiste pour s'en convaincre. Il dresse en effet le palmarès annuel des 500 premières fortunes du pays.

Liliane Bettencourt (L'Oréal) vient en tête, suivie de Bernard Arnault (LVMH), de Christian Pinault (Le Printemps-La Redoute), des familles des principaux actionnaires de Carrefour et de Peugeot, de Dassault et d'autres propriétaires de grands groupes financiers et industriels dont les noms, ou ceux de leurs filiales, tiennent le haut du pavé de la rubrique des plans dits sociaux.

La fortune de ces gens-là est colossale. Celle de Liliane Bettencourt se monte à 92 milliards de francs. Cela équivaut à ce que gagneraient durant toute leur vie... 32 000 smicards si, entre-temps, on ne les a pas jetés au chômage. C'est, aussi, près de cinquante fois ce que Jospin dit vouloir verser aux gendarmes.

C'est sur la fortune de ces gens-là qu'il faut prendre pour assurer une vie décente à ceux qu'ils exploitent avant de les licencier. Et c'est ces fortunes-là qu'un gouvernement réellement au service de la population et des travailleurs, non seulement cesserait d'arroser, comme l'ont fait ce gouvernement Jospin et ses prédécesseurs, mais devrait mettre à contribution pour financer son budget et les dépenses utiles à la population.

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