Le mécontentement des enseignants du premier degré14/12/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/12/une-1743.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C164%2C225_crop_detail.jpg

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Le mécontentement des enseignants du premier degré

Parmi les enseignants du premier degré en grève lundi 10 décembre, un peu déçus de se retrouver peu nombreux dans la rue, les discussions portaient sur les acquis des gendarmes : " Eux ont obtenu 12 000 F par an et 4 500 créations de postes ". Nous aussi, nous sommes gendarmes, toute l'année ! On ne cesse de le répéter aux élèves...

En effet, il serait urgent, à Paris comme ailleurs, d'imposer la création de classes et l'arrêt des suppressions. Ces dernières années, le ministère a fermé de nombreuses classes de perfectionnement, qui permettaient aux élèves en difficulté de se trouver en petit nombre, de 10 à 15. Par ailleurs, pour les enfants déficients, il a imposé des " classes d'intégration ", sans personnel supplémentaire. Et la dernière trouvaille consiste à créer des " toutes petites sections " pour scolariser les enfants de deux ans dans les écoles maternelles.

Il faut faire vite avant les élections, et à moindres frais. Qu'importent les conditions d'accueil ! Si les toilettes sont trop hautes, les classes conçues pour des élèves plus âgés, vogue la galère... Il faut trouver une solution économique tout de suite, pour que les parents parisiens des deux ans ne paient plus des milliers de francs de garde, pour qu'ils puissent mettre leurs enfants à l'école dès deux ans et... les instits ne savent pas trop comment le ministère va s'y prendre : il ne prévoit pas un sou, pas une personne en plus. Et dans ces toutes petites sections il y aura deux à trois fois moins d'adultes qu'en crèche.

En cette période précédant les fêtes, on aurait aussi souhaité que les syndicats parlent des salaires, comme de ceux de tous les fonctionnaires. Presque tous les instituteurs font des surveillances de cantines et d'études pour arrondir la paye.

Un autre sujet d'inquiétude, à Paris : il est question de supprimer le samedi matin, travaillé une fois sur deux cette année. Les instituteurs ne veulent pas entendre parler du remplacement par le mercredi, et constatent d'ailleurs qu'ils sont exclus de la réduction du temps de travail.

Bref, le mécontentement est sensible parmi les enseignants des écoles même si, pour l'instant, ils ne se sentent pas de taper un grand coup de poing sur la table.

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