Chèques Postaux Orléans - La Source : Une direction irresponsable14/12/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/12/une-1743.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C164%2C225_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chèques Postaux Orléans - La Source : Une direction irresponsable

Dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 novembre, une effraction a eu lieu dans les bureaux du service du personnel du Centre de chèques postaux d'Orléans-La Source, dans le Loiret. Le lendemain matin, les employés ont retrouvé leurs bu reaux sens dessus dessous, mais rien n'avait été volé, si ce n'est un magnétoscope. Par contre, dans la journée, nous avons senti que l'air était irrespirable et avons commencé à sentir des picotements aux yeux et des démangeaisons. Nous avons quitté les bureaux et la direction s'est contentée de nous conseiller d'aérer en grand.

Mais le lundi matin, l'air était toujours irrespirable et une quinzaine d'entre nous ont dû se rendre à l'infirmerie. Les infirmières, devant le manque de réactions de la direction - un cadre osant même parler de psychose collective - ont décidé d'appeler les délégués du CHSCT (comité d'hygiène et de sécurité et des conditions de travail).

Les délégués demandaient que les bureaux soient évacués et qu'il soit fait appel à une cellule spécialisée pour déterminer l'origine de ces troubles. La direction a refusé et a continué à nous faire travailler dans les mêmes bureaux. Pendant deux jours encore ce fut le défilé à l'infirmerie et le jeudi matin trois personnes durent être évacuées par l'infirmerie et dirigées chez des spécialistes suite à des problèmes oculaires. Et là, tout le personnel en colère décida qu'il ne continuerait pas à travailler dans de telles conditions.

L'inquiétude de toutes et de tous était compréhensible. Nous avait-on déposé un produit dangereux pour notre santé ? Personne ne pouvait savoir s'il y avait un lien avec l'effraction. Les délégués décidaient de faire appel à la presse et à la télé pour dénoncer une direction qui attendait huit jours pour faire appel à un laboratoire et évacuer le personnel.

Les premiers résultats communiqués par le laboratoire font état d'un fort taux de poussière dans nos bureaux. Ce qui n'est guère étonnant. Depuis deux ans nous travaillons en permanence dans un véritable chantier. Il y a eu la phase de désamian ta ge, l'abattage de murs, de cloisons, la réfection des services, etc. Suite à ces travaux, la direction n'a jamais mis en place les moyens nécessaires au nettoyage complet des bureaux, si bien que la poussière règne en maîtresse dans tous les services. Pour le moment la direction a juste décidé de faire nettoyer à fond les locaux concernés. Il faudra certainement encore attendre d'autres incidents de ce genre pour qu'on puisse vraiment travailler dans des bureaux propres.

La direction n'est vraiment pas sortie grandie, c'est le moins qu'on puisse dire, de ces événements. Elle ne nous a pris au sérieux qu'au bout de huit jours et a attendu que la colère éclate pour mettre en place des mesures de vérification. Dans tout le centre le sentiment unanime est : " Et si cela avait vraiment été dangereux, c'était pareil ! ".

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