Lycée Jean-Jaurès Montreuil (93) : Classes surchargées16/11/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/11/une-1739.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Divers

Lycée Jean-Jaurès Montreuil (93) : Classes surchargées

La cité scolaire Jean-Jaurès rassemble 1 463 lycéens et 343 collégiens de milieux populaires, qui, pour beaucoup, rencontrent des difficultés dans les études. Il y a ainsi 18 secondes pour 14 premières et 13 terminales avec un fort taux de redoublement en classe de seconde. Un mois après la rentrée scolaire, des élèves non affectés dans d'autres établissements, arrivaient encore, bourrant ainsi les classes de seconde jusqu'à atteindre 33 élèves en moyenne, et les premières et terminales STT (filières technologiques) de 34 à 35 élèves. De nombreux enseignants ont alors exprimé leur ras-le-bol et ont dressé l'état des lieux.

Il faudrait des professeurs supplémentaires pour dédoubler les classes suchargées. Il manque aussi un CPE (conseiller principal d'éducation), deux surveillants, un agent de laboratoire, un ouvrier d'entretien, sans compter le personnel absent non remplacé. L'an dernier, un jeune du service national assurait 39h de surveillance. Ces heures n'existent plus cette année.

Pour accueillir tous les élèves du secteur, on nous promet, à chaque rentrée, pour la rentrée qui suit, l'ouverture de classes d'enseignement général dans le lycée professionnel Hénaff situé à Bagnolet. Cette fois encore, les travaux sont repoussés à septembre 2002, ce qui repousse l'ouverture de ces classes en... 2005. Nous estimons qu'il faudrait au maximum 14 secondes dans le lycée Jean-Jaurès, avec des effectifs de 25 élèves pour enseigner correctement. Une majorité de professeurs dit qu'il faut refuser, dans une première étape, plus de 30 élèves par classe. Un tract, adressé aux parents, a donc été distribué aux élèves afin d'agir ensemble. Un responsable de la division scolaire du rectorat de Créteil a accepté de recevoir une délégation le12 novembre, à 17 heures. Nous y sommes allés à une trentaine en arrêtant les cours une heure plus tôt.

Après plus d'une heure de discussion, il n'a pu accorder qu'un poste de surveillant et peut-être un poste en maintenance informatique, mais en supprimant un poste d'agent de service ! Des comptes d'apothicaire ! Pour le dédoublement de classes, pas de profs supplémentaires mais des heures supplémentaires si l'on présente un projet à l'appui ! En résumé, il faut crier plus fort et être plus nombreux pour lui faire ouvrir les cordons de la bourse.

Le lendemain nous avons donc décidé de nous mettre en grève. Nous allons aussi demander des comptes au Conseil régional où sont décidées les subventions pour l'aménagement des locaux scolaires. Le "respect à l'école", cela commence par donner des moyens suffisants à l'école publique plutôt que de laisser tout se dégrader et faire ensuite des leçons de morale dans des spots publicitaires !

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