Les pétroliers ont mauvais fond16/11/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/11/une-1739.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Leur société

Les pétroliers ont mauvais fond

Au moment du naufrage de l'Erika, on annonçait qu'il n'y aurait pas de problème pour les indemnisations. Un fonds avait été créé pour cela par les compagnies pétrolières, le fameux Fipol, et il payerait, disait-on, rubis sur l'ongle. La réalité est beaucoup moins reluisante. Seuls 168 millions de francs ont été versés aux victimes, soit 15 % de l'enveloppe dont dispose le fonds pour indemniser les conséquences du naufrage de l'Erika. Cette enveloppe est d'ailleurs insuffisante pour rembourser tous les dégâts, estimés à quatre milliards. On ne compte plus les victimes de la pollution empêtrées dans les procédures après l'avoir été dans le mazout, qu'il s'agisse de particuliers ou de communes littorales. Rembourser les victimes ne représenterait pourtant qu'une goutte d'eau dans l'océan des profits de Total, Shell, BP et autres souscripteurs du Fipol. Mais cela ne l'empêche pas de multiplier les tracasseries pour décourager le maximum de gens à qui, pourtant, les indemnisations font cruellement défaut.

Pris individuellement ou regroupés en un "Fonds" commun, les trusts pétroliers considèrent qu'ils ont le droit de polluer... sans avoir à rembourser les dégâts.

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