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Hôpital Bigottini Sevran (Seine-Saint-Denis) : Trois semaines en grève

A l'hôpital René-Muret-Bigottini, en Seine-Saint-Denis, la grève a démarré le jeudi 18 octobre. Plusieurs assemblées générales s'étaient tenues auparavant, où le contenu du texte sur les 35 heures proposé par Guigou avait été discuté. Mais pour tout le monde, ce qui comptait, c'était les effectifs supplémentaires à créer. Car déjà aujourd'hui, le personnel croule sous le travail : en temps habituel, c'est souvent une seule infirmière et quelques aides-soignantes pour plusieurs ailes de l'hôpital, soit 80 malades, ce qui est inadmissible.

Un piquet de grève a été organisé dans le bloc central de l'hôpital, où chacun venait pointer le matin à l'heure de l'embauche. La grève a été suivie par une centaine de personnes, sans compter les grévistes assignés par la direction, sur un effectif total d'environ 800 personnes. Ils ont demandé à la direction d'annuler les admissions pendant la grève. Mais comme elle a refusé, ils ont décidé en assemblée générale de descendre les lits au piquet de grève, au fur et à mesure qu'ils se vidaient, avec la sortie des malades. Le 25 octobre, jour de la manifestation des hôpitaux à Paris, il y avait 16 lits au piquet de grève et à la suspension du mouvement, il y en avait 113... et la direction a dû finalement annuler les admissions.

Une assemblée générale se tenait tous les jours, pour décider des actions : contacts avec les hôpitaux proches, comme Robert-Ballanger ou Avicenne, rencontre avec le maire de Sevran, distribution de tracts à la population, visite à la direction générale de l'AP-HP...

La grève a été suspendue, mais aucun problème n'est réglé et, mardi 13 novembre, il y avait une cinquantaine de manifestants de René-Muret-Bigottini à Paris avec les autres hôpitaux.

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