Italie : "Rifondazione comunista" dans les élections18/05/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/05/une-1714.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Italie : "Rifondazione comunista" dans les élections

La seule opposition de gauche apparaissant dans ces élections a été celle du Parti de la Refondation Communiste, le PRC, autrement dit Rifondazione Comunista.

Pendant toutes ces années de "centre-gauche" au pouvoir, la politique de "Rifondazione" a cependant été plus qu'ambiguë. De 1996 à 1998, il a participé à la majorité parlementaire du premier gouvernement de "L'Olivier", celui de Romano Prodi. Il a voté notamment, un certain nombre de lois qui ont permis la précarisation du marché du travail, entre autres l'introduction du travail intérimaire.

Rifondazione est cependant sortie de la majorité gouvernementale à l'automne 1998, non sans le payer du prix d'une scission : la fraction du parti plus favorable au soutien au gouvernement, autour de Cossutta, a alors formé le PdCI (Parti des Communistes Italiens), qui a d'ailleurs eu des ministres dans les gouvernements suivants, ceux de D'Alema et Amato.

Enfin, dans ces élections, Rifondazione avait choisi vis-à-vis de la coalition de centre-gauche de "L'Olivier", dont elle ne faisait pas partie, une attitude de demi-soutien, appelée pour l'occasion "non-belligérance". Elle consistait à ne pas présenter de candidats au scrutin majoritaire par circonscrition qui concernait l'élection des trois quarts des députés. Cela revenait à appeler, sans le dire, à voter pour les candidats de centre-gauche pour ne pas être accusée de faciliter la victoire de la droite en divisant les voix de gauche.

En revanche, le dernier quart des députés étant élus au scrutin proportionnel, Rifondazione avait présenté ses listes pour ce scrutin, recueillant 5 % des voix, soit 11 députés.

Le PdCI de Cossutta, lui, n'a obtenu qu'1,7 %, et n'a pas d'élus au scrutin proportionnel car il ne dépasse pas la barre exigée de 4 %. En revanche, le PdCI a 9 élus au scrutin majoritaire, la coalition de centre-gauche lui ayant réservé certaines circonscriptions.

Ces résultats en tout cas sont à comparer à ceux de 1996 : avant la scission donc, Rifondazione comunista avait alors recueilli 8,6 % des voix. La pression du vote majoritaire, ou l'abstention, se sont fait sentir sur cet électorat puisque la somme de Rifondazione et du PdCI n'était plus que de 6,7 % ce 13 mai.

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