France Cotillon Colmar Haut-Rhin : On ne se laissera pas enguirlander !18/05/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/05/une-1714.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

France Cotillon Colmar Haut-Rhin : On ne se laissera pas enguirlander !

Depuis que la direction du groupe César a annoncé son intention de fermer l'usine France Cotillon de Colmar (Haut-Rhin), les travailleurs de cette entreprise sont 122, majoritairement des femmes, a être menacés de licenciement, et ils sont bien décidés à ne pas se laisser faire.

Introduit en Bourse l'année dernière, César est le numéro Un européen des articles de fête, guirlandes, masques et autres serpentins. Il réaliserait, prétend-il, des pertes importantes et le cours de l'action s'est effondré ces derniers mois. C'est donc pour rentabiliser l'entreprise et satisfaire les nouveaux actionnaires que la direction a décidé d'arrêter son activité de production, de fermer le site de Colmar et de concentrer le négoce sur les sites de Saumur et de Normandie.

Pourtant, César est un groupe prospère, qui a racheté de nombreuses entreprises ces dernières années et réalisé des profits considérables, 41 millions de francs par exemple en 1999.

Alors, les travailleurs de France Cotillon refusent d'être sacrifiés à la soif de profits des actionnaires. Où sont passés les profits faits ces dernières années par le groupe ? Il y aurait sûrement là de quoi faire fonctionner l'usine et assurer à chacun son salaire pour longtemps !

Mercredi et jeudi 9 et 10 mai, ils étaient 120 en grève sur 122, pour faire un comité d'accueil à la direction. Le samedi suivant, ils étaient au marché de Colmar pour faire signer une pétition réclamant le maintien de l'activité. Ils seront le 22 mai à la manifestation organisée devant la préfecture, et appellent tous les travailleurs des entreprises de la région à les y rejoindre.

Montrer notre colère et notre détermination, c'est le seul moyen de faire que la peur change de camp et que les patrons se disent que c'est pour eux que bientôt, la fête sera finie.

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