Snecma Gennevilliers (92) : Coup de colère à la société de nettoyage L'Etincelle20/10/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/10/une-1684.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Snecma Gennevilliers (92) : Coup de colère à la société de nettoyage L'Etincelle

La grève des travailleurs de la SNECMA n'était pas encore terminée qu'une grande partie des nettoyeurs de la société L'Etincelle qui travaillent sur le site se mettaient à leur tour en grève le lundi 16 octobre.

Le mouvement est parti dans l'équipe du soir, composée en majorité de femmes (une vingtaine) embauchées à temps partiel. Parmi elles, certaines sont seules et doivent faire vivre une famille de trois enfants avec moins de 4 000 francs par mois.

La SNECMA ayant augmenté la charge de travail de la société de nettoyage, le patron de celle-ci disait vouloir augmenter les heures des ouvrières mais exigeait une coupure importante en milieu de journée. Cela a été pris comme une provocation par ces mères de famille qui de fait avaient une amplitude de travail considérable. Ce qu'elles demandent, c'est un temps plein, soit 7 heures par jour, mais sans coupure.

L'autre sujet de mécontentement qui concerne plus particulièrement les hommes de l'équipe du matin et de la normale, c'est que la réduction du temps de travail à 35 heures se fasse non pas quotidiennement mais sous forme de congés supplémentaires, ce qui leur permettrait de cumuler des jours pour leur retour au pays durant les congés. Tous sont en effet d'origine africaine ou maghrébine.

Au second jour de la grève, le mardi 17 octobre, le nombre de grévistes a augmenté, passant à 45 personnes, c'est-à-dire la majorité des ouvrières et des ouvriers embauchés.

Le directeur a tenté un coup de force en voulant faire travailler ses chefs à la place des grévistes. Mal lui en a pris, son opération n'a fait qu'accroître la colère des grévistes qui l'ont énergiquement raccompagné, lui et son huissier jusqu'à la sortie de l'usine.

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