Michelin - Clermont-Ferrand : Nouvelle journée de grève contre le travail du samedi06/10/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/10/une-1682.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Michelin - Clermont-Ferrand : Nouvelle journée de grève contre le travail du samedi

Fin septembre, pour la dixième fois depuis un an, un bon millier d'ouvriers ont protesté par la grève contre le travail du samedi et du dimanche que Michelin veut maintenir et même aggraver.

Mercredi 27 septembre, les ouvriers étaient appelés par la CGT seule, FO soutenant symboliquement, tandis que la CFDT était totalement absente : aucun tract, aucun appel, alors qu'elle est majoritaire.

Et comme les fois précédentes, c'était un appel à un débrayage de 2 heures avec un rassemblement devant le siège social, place des Carmes, et cela à la veille de la 11e réunion entre syndicats et direction, qui se déroule habituellement à Paris.

Pour l'ensemble des équipes, un millier de travailleurs environ, essentiellement ceux des ateliers de production, se sont mobilisés. C'est toujours cette résistance qui gêne la direction pressée maintenant d'obtenir la signature des syndicats pour achever de mettre en place la flexibilité totale, sept jours sur sept. Ce qui permettrait aussi à Michelin d'obtenir une aide gouvernementale de l'ordre de 200 millions de francs, sans embauche ou très peu, et de toute façon ne compensant pas du tout la suppression de milliers de postes.

Le projet de Michelin est inacceptable : 15 samedis travaillés par an, avec la possibilité d'en imposer une dizaine de plus, quand la direction le voudra, " selon les besoins de la production ", et qui ne seraient même pas comptés en heures supplémentaires. Tandis que les cinq jours de CS (congés spéciaux que chacun pouvait utiliser jusqu'ici à son gré) seraient supprimés et remplacés par une dizaine de jours de congés supplémentaires, mais qui, eux, seraient déterminés par l'encadrement, donc à prendre par exemple en plein milieu de la semaine tandis qu'il faudrait retourner à l'usine faire des pneus le week-end !

Il n'y a que les responsables de la CFDT pour y voir " une avancée positive " et s'apprêter à signer, mais leur base militante n'est pas du tout d'accord. Et Michelin et toute sa hiérarchie se heurtent toujours à la détermination des travailleurs qui ne veulent pas se laisser faire sur la question des samedis libres.

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