Pantouflage, version PS22/09/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/09/une-1680.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Pantouflage, version PS

Frédérique Bredin quitte la politique pour les affaires. Députée PS à 31 ans, ministre de la Jeunesse et des Sports dans les cabinets Cresson et Bérégovoy, elle vient, à 43 ans, de démissionner de l'Assemblée nationale pour entrer dans le groupe Lagardère, comme directrice de la stratégie et du développement de Lagardère Médias.

En changeant de métier, cette jeune notable socialiste ne fait pas de saut dans l'inconnu. Fille de l'avocat Jean-Denis Bredin, écrivain, académicien et proche de Fabius ; appartenant à la même promotion de l'ENA que François Hollande, Michel Sapin et Ségolène Royal ; inspectrice des finances, familière des cabinets ministériels, elle a pour mari un directeur financier adjoint du groupe Alcatel.

Elle assure à ceux qui l'ont élue qu'elle garde " les mêmes motivations, les mêmes idéaux ". On peut la croire car passer des postes gouvernementaux aux affaires ou dans l'autre sens des affaires aux postes gouvernementaux est une habitude, à gauche comme à droite. Au Parti Socialiste par exemple, elle a eu d'illustres prédécesseurs, comme Edith Cresson qui passa du gouvernement au poste de présidente de Schneider Industries en 1990-1991 avant de revenir au gouvernement comme premier ministre, ou encore Martine Aubry que Gandois nomma en 1989 directeur général adjoint de Péchiney avant que celle-ci ne rejoigne le gouvernement.

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