Mariner (Lillers - 62 ) : L'annonce des licenciements ne passe pas28/07/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/07/une-1672.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mariner (Lillers - 62 ) : L'annonce des licenciements ne passe pas

À l'usine Mariner, à Lillers, on fabrique des sous-vêtements dont la marque s'appelait autrefois " Les Trois Matelots ". Les licenciements y sont devenus une habitude : une 7e vague de suppressions d'emplois, une quarantaine, est prévue en septembre.

Installée à Lillers, à une vingtaine de kilomètres de Béthune, cette usine fonctionnait avec environ 400 salariés dans les années 1970, surtout des ouvrières, qui, actuellement, ne sont guère plus d'une centaine.

Les salaires y sont au minimum. Après 20 ou même 30 ans d'ancienneté, beaucoup ne touchent que le Smic. Les primes au rendement, qui étaient attribuées à celles capables de s'adapter à cinq machines différentes, ont été supprimées depuis fin 1999, ainsi que le 13e mois. Quant aux cadences, des pauses de dix minutes sont tolérées, mais elles sont décomptées sur le temps de production.

Au cours d'une récente réunion du Comité d'entreprise, la direction a confirmé aux syndicats CGT et CFDT son intention de délocaliser une partie de la production au Maroc et en Turquie, et une nouvelle série de licenciements.

Il y a eu des réactions, dont un débrayage de deux heures. Un groupe de travailleurs en colère demande des comptes à la direction et espère que les pouvoirs publics, préfet et mairie, vont réagir.

Beaucoup sont scandalisés par le montant dérisoire de la prime de licenciement : 30 000 F même pas six mois de salaire.

Ce plan de suppressions d'emplois suscite d'autant plus d'émotion que le chômage dans la région atteint un taux record de plus de 22 %.

Voilà qui fait justice aux propos optimistes du gouvernement et du patronat sur une prétendue baisse du chômage.

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