Hôpital Sainte-Anne - Paris : La grève s'installe11/02/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/02/une-1648.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Sainte-Anne - Paris : La grève s'installe

A l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne, le mouvement commencé le 18 janvier dure et s'installe. Chaque jour l'assemblée générale vote un débrayage de 55 minutes, ainsi que les journées de grève pour se rendre aux manifestations. A chacune de celles-ci, le 28 janvier et le 3 février, trois cents personnes sont sorties pour exiger l'embauche de personnel et des budgets suffisants.

Le service de neuro-réanimation, à l'origine du mouvement, est toujours en lutte car, malgré les promesses du directeur, les infirmières,les aides-soignantes et les agents sont toujours en sous-effectif. Dans les autres services, le personnel se libère pour aller aux manifestations. Dans les services psychiatriques, certains médecins se déclarent en grève tout en continuant à faire les soins. La cuisine centrale et le restaurant du personnel sont en grève et font le service minimum : seuls les repas des patients sont servis, ceux du personnel et des médecins ne le sont plus. Les ateliers (peinture, plomberie, menuiserie, serrurerie) ne font que l'urgence. Sur les murs de l'hôpital des banderoles " en grève " claquent au vent.

Enfin, le débrayage regroupe tous les jours une centaine de personnes. Celles-ci décident des tracts, ainsi que des actions et délégations dans les services pour parler de la nécessité d'étendre le mouvement à tout l'hôpital, ou pour demander aux médecins de ne programmer pour les jours de manifestation que les opérations urgentes. Et à la veille du 10 février, tout le monde préparait activement la manifestation prévue ce jour-là.

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