SPN (Fourmies - Nord) : Deux jours de débrayage21/01/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/01/une-1645.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SPN (Fourmies - Nord) : Deux jours de débrayage

La SPN est une entreprise de sous-traitance des Verreries de Momignies (Belgique). Si les Verreries ont installé cet atelier à Fourmies, qui y emploie 47 ouvriers, c'est parce que le travail de dépolissage du verre, malsain et dangereux, est plus réglementé en Belgique qu'en France...

Depuis la création de l'usine, il y a dix ans, nous subissons des conditions de travail difficiles et des cadences rapides. Les accidents musculaires et les tendinites sont fréquentes ; les intoxications à l'acide et les brûlures courantes. L'usine n'est toujours pas équipée correctement - aération non conforme, chauffage défaillant, équipements usagés - et on ne sait toujours pas de quelle convention collective nous dépendons.

Une première grève en 1997 nous avait permis d'obtenir une augmentation de salaire de 1 000 francs, étalée sur trois ans. Cette fois-ci nous avons tous débrayé pour garder notre horaire et imposer des améliorations sur les salaires.

Au bout de deux jours, le patron, accouru de Belgique, acceptait l'horaire suivant : un vendredi travaillé 6 heures, l'autre de repos. Ni flexibilité ni modulation. L'horaire du lundi au jeudi reste le même, ainsi que les équipes. Les deux jours de débrayage sont payés... à condition de reprendre tout de suite.

Malgré la méfiance légitime de bon nombre de camarades, le travail a repris sans que le patron signe quoi que ce soit. Il est d'ailleurs parti en vacances...

Mais nous sommes bien décidés à lui faire tenir ses promesses et à obtenir notre dû.

Partager