L'affaire des stock-options : Surtaxe ou suppression ?22/10/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/10/une-1632.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

L'affaire des stock-options : Surtaxe ou suppression ?

Devant le scandale soulevé par les " stock-options ", étalé au grand jour avec l'exemple de Philippe Jaffré, l'ex-patron d'Elf, qui aurait ainsi reçu plus de 200 millions de francs pour se retirer en douceur à la suite du rachat de l'entreprise par TotalFina, les députés socialistes se sont décidés à faire un tout petit geste. Ils ont proposé que les plus-values réalisées dans ce cadre et dépassant 500 000 F soient taxées à 50 % au lieu de 40 %.

Cette initiative, pourtant guère audacieuse, n'a pas été du goût du gouvernement, ni même de certains dirigeants du Parti Socialiste, comme François Hollande, son premier secrétaire qui - tout comme Jospin - souhaitait que cette question embarrassante soit renvoyée à plus tard. Elle prend également Dominique Strauss-Kahn, le ministre des Finances, à contre-pied, lui qui avait affirmé son intention de taxer les plus-values des stock-options à 25 % seulement.

En fait, cette pratique de stock-options, qui donne le droit à ses bénéficiaires d'acheter des actions à un prix préférentiel, et surtout de ne les payer qu'une fois qu'elles sont revendues, permet d'offrir en toute discrétion de somptueux avantages financiers à certains hauts cadres et dirigeants d'entreprises.

En réclamant que l'on taxe plus fortement les stock-options, les députés socialistes ont sans doute voulu faire un petit geste, encore que, pour l'instant, ce ne soient que des discours. Mais ces vaillants boute-feux n'ont pas eu la témérité de proposer qu'on supprime cette pratique particulièrement scandaleuse.

Ces messieurs se déclarent choqués mais impuissants. Mais alors, à quoi servent-ils ?

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