Dans les entreprises

Au nettoyage de Peugeot (Poissy, 78) : Un avertissement pour le patron

Commencée le 6 octobre, la grève des travailleurs et travailleuses du nettoyage de la société Sin et Stes s'est terminée une semaine plus tard. La mobilisation devant les portes de l'usine et le blocage à plusieurs reprises de camions de fournisseurs de l'usine, au grand dam de la direction Peugeot, ne sont pas passés inaperçus.

Le protocole d'accord signé par le patron et les représentants syndicaux avec l'accord des grévistes reste bien en deçà des revendications des travailleurs. Ainsi, en guise d'augmentation de salaire, le patron accorde un changement de coefficient à certains travailleurs et de 2,5 à 1,5 % aux autres en fonction de leur qualification. Le treizième mois reste en suspens et les heures de grève non payées, le patron proposant de récupérer 60 % des heures non travaillées.

Il reste que le patron reconnaît par écrit que la grève a été causée par des " anomalies concernant l'application de la convention collective relative aux coefficients ". Et pour les grévistes, c'est une manière de reconnaître ses torts. Il s'engage à distribuer le matériel de sécurité nécessaire qui manquait avant et à revoir les contrats de travail en y précisant les primes et les horaires.

Certes, c'est sur le papier qu'il " s'engage " et il faudra veiller à ce qu'il applique. Mais dans une boîte où le patron se croyait tout permis au mépris des droits élémentaires des travailleurs, c'est déjà une victoire que de l'avoir contraint par la grève à reconnaître que les revendications des grévistes étaient fondées. Et il aurait tort de penser qu'elles appartiennent au passé.

Dans les ateliers, cette grève a fait beaucoup causer. Voir Peugeot baliser devant quelques dizaines de grévistes, ça fait plaisir. Alors, à plus nombreux...

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