La révolution de février 1917 et la chute du tsarisme eurent un énorme écho dans la paysannerie russe, soulevant l’espoir qu’enfin ses aspirations soient satisfaites. Les paysans pauvres aspiraient au partage des terres mais s’impatientaient car le gouvernement provisoire repoussait cette réforme agraire. Pour éviter l’expropriation, des nobles partageaient leurs domaines en les vendant aux paysans riches, les koulaks. Un congrès des délégués paysans se tint à Petrograd du 11 au 17 mai (24 au 30 mai selon notre calendrier). Lénine vint s’adresser à eux pour dire aux paysans pauvres que seuls les ouvriers et le Parti bolchevique appuyaient leur volonté d’avoir enfin la terre et que, pour l’obtenir, il faudrait donner tout le pouvoir aux soviets.