Peugeot Sochaux : À l'heure du mécontentement10/09/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/09/une-1626.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Peugeot Sochaux : À l'heure du mécontentement

L'application de l'accord sur les 35 heures pour l'ensemble des travailleurs de Peugeot à Sochaux devrait se faire le 1er novembre prochain au lieu du 1er octobre initialement prévu. La CGT de l'usine n'a pas signé cet accord, exprimant ainsi le sentiment de la majorité des quelque 1200 ouvriers qui n'apprécient guère les modifications d'horaires envisagées par la direction. Bien sûr, prendre les équipes du matin à 5 H 21 au lieu de 5 H ne déplaît pas. Mais la perspective de ne plus avoir la possibilité d'une pause casse-croûte à 7 H déplaît franchement. Et puis il y a tellement d'incertitudes quant aux congés supplémentaires, quant aux horaires modifiés suivant les besoins de la production, que l'on attend de voir ce qu'il en sera réellement, tout en sachant que la direction cherche à nous arnaquer.

Les militants CGT locaux prennent position en faveur de mouvements de protestation larges, interprofessionnels, contre le contenu de deuxième loi sur les 35 heures. C'est juste, même si la responsabilité directe du gouvernement dans les reculs imposés aux travailleurs n'est pas dénoncée clairement dans leurs interventions publiques.

Mais, plus que les 35 heures, ce sont les salaires trop bas qui ont été le plus discutés dans les ateliers en cette rentrée. Il faut dire que les bons résultats affichés par le groupe Peugeot, la sortie prochaine du modèle haut de gamme ainsi que les investissements lourds visibles dans le centre de production mettent en évidence la faiblesse des salaires et la rendent encore plus difficilement supportable.

Partager