Contrôles sanitaires : le compte n’y est pas14/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2898.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Contrôles sanitaires : le compte n’y est pas

Deux enfants de 18 mois et 7 ans ont été hospitalisées en décembre 2023 après avoir consommé du morbier, un fromage du Jura au lait cru, acheté dans des supermarchés Leclerc.

La bactérie Escherichia coli a été incriminée, comme elle l’avait été dans les intoxications alimentaires des pizzas Buitoni, produites dans l’usine de Caudry dans le Nord, en 2022.

Cette bactérie, inoffensive chez l’adulte qui se remet au bout d’une semaine en général, peut par contre être très dangereuse chez les enfants. La fillette de 7 ans risque de perdre les fonctions de ses reins et doit être dialysée tous les jours depuis son retour à domicile. Le bébé de 18 mois a été placé en coma artificiel durant 25 jours et dialysé. Il aura peut-être des séquelles rénales et neurologiques.

Leclerc affirme que toutes les références des produits concernés ont été retirées de ses rayons. Les autorités de santé, elles, disent avoir demandé ces rappels de fromage dès la mi-décembre à la suite de six cas découverts dans une crèche de Toulouse.

Le moins que l’on puisse dire c’est que ces rappels de produits ont été organisés de façon particulièrement inefficace comme le dénonce l’avocate des parents des deux enfants intoxiqués.

Deux enfants peut-être handicapées à vie, deux autres décédés dans l’intoxication des pizzas Buitoni… la sécurité alimentaire et l’obligation de contrôles rigoureux devraient être une priorité absolue. Mais, manifestement, ce n’est pas celle du gouvernement, qui vient de décider qu’au 1er janvier des sociétés privées pourront faire les contrôles de sécurité alimentaire dans les grandes surfaces, les commerces et les restaurants… En effet, les services de l’État chargés de ces contrôles, faute de moyens, ne peuvent par exemple assurer qu’une visite dans les restaurants… tous les 15 ans.

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