Safran – Saint-Quentin-en-Yvelines : débrayage pour la paie24/01/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/01/2895.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Safran – Saint-Quentin-en-Yvelines : débrayage pour la paie

Mardi 23 janvier le matin, 80 % de l’équipe, ainsi que de nombreux collègues de normale, ont débrayé et tourné dans les ateliers. Idem avec l’équipe d’après-midi.

Cela faisait bien longtemps qu’il n’y avait pas eu de mouvement aussi unanime et massif parmi les travailleurs de l’usine.

Il faut dire que les propositions salariales de la direction ont retenti comme une véritable provocation : 1,25 % d’augmentation générale et 1,25 % en augmentations individuelles qui par définition ne sont pas pour tout le monde. Et même pas de minimum annoncé, alors qu’il avait été de 108 euros l’an passé par exemple.

Dès l’annonce de ces chiffres lamentables lundi, ça a été le ras-le-bol et les syndicats ont lancé le débrayage pour le mardi qui a été un succès.

L’inflation permanente, l’augmentation de l’électricité tout juste annoncée, et le mécontentement contre la nouvelle convention collective, ont joué pour donner envie aux travailleurs d’exprimer leur colère.

Et ceci d’autant plus que les résultats de Safran sont florissants et que la direction ne cesse de s’en vanter dans la communication interne. C’est déjà 33 % de plus rien qu’au premier semestre 2023 et les prévisions pour le bilan final de l’année sont prometteuses, pour les profits des actionnaires bien sûr. Ces derniers l’ont bien compris, puisque l’action a atteint son record historique autour de 170 euros.

Les salariés de Saint-Quentin revendiquent que le fruit de leur travail leur revienne avec de vraies augmentations de salaire. Le débrayage de mardi est un premier coup de semonce. Beaucoup attendent de voir si la direction va faire de nouvelles propositions et si des mouvements se produisent dans les autres sites du groupe. En tout cas, l’ambiance qui régnait lors des tournées de grévistes dans les ateliers et le sentiment d’être une force ont donné envie de remettre ça. À suivre…

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