Lannion : il y a urgence à l’hôpital !24/01/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/01/2895.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lannion : il y a urgence à l’hôpital !

L’inquiétude règne à Lannion, dans les Côtes-d’Armor, depuis l’annonce concernant le service des Urgences de l’hôpital. Elles ont déjà été « régulées » plusieurs nuits en décembre, c’est-à-dire ouvertes en fonction du personnel présent.

Maintenant, les Urgences risquent d’être mises en « mode régulation longue durée » ou carrément fermées pendant quatre mois à partir du 1er mars.

Cette décision va surcharger les autres hôpitaux de la région, déjà mal en point, et entraîner les mêmes conséquences au détriment de la population. « En moyenne, il manque 33 % des postes de médecins urgentistes sur le département », a déclaré le coordinateur des Urgences du Groupement hospitalier de territoire d’Armor. La réaction de la population ne s’est pas fait attendre, avec une manifestation dans les rues de la ville réunissant entre 2 000 et 3 000 personnes, le samedi 13 janvier.

La grande misère des hôpitaux souvent évoquée devient ici une réalité criante, d’autant qu’un certain nombre de manifestants ont exprimé des doutes sur la réouverture promise au début de l’été : « Qui croira que, le 30 juin, on va rouvrir les Urgences, en pleine période estivale ? » a-t-on entendu. La région connaît alors traditionnellement un afflux de touristes mais, en juillet et août dernier, les urgences avaient déjà été fermées treize nuits.

Comment assurer un fonctionnement correct quand « nous avons des listes de gardes qui peuvent changer d’un jour à l’autre en fonction des médecins disponibles ? » remarquait l’un d’eux dans le cortège. On apprend ainsi à cette occasion qu’il manque huit médecins, sur les quatorze qui devraient être à l’effectif.

Ce coup de colère a donc été le bienvenu. Le comité de défense de l’hôpital organise une nouvelle action le 31 janvier. Il faut espérer que la pression populaire se maintienne, s’élargisse… car il n’y a pas qu’à Lannion que ce scandale existe.

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