Hôpital de la Timone – Marseille : parkings galère, agents en colère24/01/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/01/P14-1_La_Timone-parking_C_LO.jpg.420x236_q85_box-139%2C0%2C2223%2C1172_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de la Timone – Marseille : parkings galère, agents en colère

Depuis plusieurs semaines des agents de l’hôpital de la Timone à Marseille, exaspérés de devoir tourner sans fin pour se garer, se mobilisent contre le nombre insuffisant de places de parking.

Illustration - parkings galère, agents en colère

Ces dernières années, de nouveaux bâtiments ont été construits sur le site de cet hôpital, situé en plein centre-ville, ce qui réduit les places de stationnement pour les membres du personnel, alors qu’ils sont de plus en nombreux. Il faut se garer sur les bas-côtés, dans les trous, et il est courant de retrouver sa voiture abîmée, ou d’être appelé durant son service pour la déplacer.

La colère est d’autant plus grande que le manque de parkings s’ajoute à des conditions de travail insupportables à cause du sous-effectif. Fin 2023, des agents ont commencé à faire signer une pétition. Circulant dans les services et soutenue par la CGT, elle a recueilli 1 500 signatures. Deux rassemblements dans le hall ont réuni respectivement 80 et 40 personnes. Le mécontentement qui montait a poussé la direction à proposer de rencontrer le personnel dans un amphithéâtre le 16 janvier, pour exposer ses « solutions ».

Les agents les plus mobilisés ont fait un tract appelant le personnel à se saisir de cette occasion pour venir en nombre demander des comptes. Et ce jour-là, malgré les difficultés pour s’échapper de leur service, des agents se sont retrouvés aux ascenseurs pour arriver ensemble dans l’amphi, bientôt rejoints par beaucoup d’autres arrivant de tout l’hôpital. Au total, 160 agents se sont déplacés, nombre qui a surpris le directeur lui-même. La vingtaine de cadres mobilisés pour le soutenir ne faisaient pas le poids et n’en menaient pas large.

Lorsque le directeur a commencé en disant : « Nous n’avons pas de baguette magique », le ton était donné. Les agents ne se sont pas démontés et ils ont dénoncé la galère de devoir arriver tous les jours une heure avant la prise de service, de devoir se garer où c’est possible, et en plus d’être convoqués, pris de haut et menacés de désactivation de la carte d’accès. Tous ont éclaté de rire lorsque le directeur a dit qu’il n’avait pas vu les trous dans le terrain vague qui sert de parking, alors qu’ils sont si énormes et nombreux que les contourner relève du parcours d’obstacles !

Les agents sont allés plus loin, dénonçant aussi le manque de personnel. Au directeur qui disait ne pouvoir faire l’impossible, l’un d’entre eux a répondu : « Tous les jours, on nous demande l’impossible. Quand on se retrouve avec une infirmière pour 24 patients, il faut assurer. Bienvenue au club ! », suscitant des applaudissements. Le sentiment que la galère du parking s’ajoute à celle des conditions de travail était largement partagé.

Tous étaient contents de cette action collective réussie, et les plus déterminés, conscients qu’il faut continuer à se mobiliser, se sont retrouvés quelques jours plus tard afin d’organiser la suite.

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