Verrerie Arc : selon que vous serez riche patron ou ouvrier…17/01/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/01/2894.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Verrerie Arc : selon que vous serez riche patron ou ouvrier…

La verrerie Arc, située dans la commune d’Arques, dans le Pas-de-Calais, emploie 4 500 salariés pour produire de la vaisselle. Beaucoup de travailleurs de cette usine ont été sinistrés comme bien d’autres salariés dans cette région ouvrière.

Au moment des inondations, les travailleurs d’Arc ont dû poser des congés ou des RTT pour faire face à la montée des eaux chez eux. Une fois l’inondation passée, la direction a annoncé qu’elle mettrait en chômage partiel ceux qui ont été sinistrés afin qu’ils puissent avoir du temps pour faire face aux conséquences des inondations. Quel cynisme ! Cela signifie qu’en plus d’avoir des dégâts voire d’avoir tout perdu, ces travailleurs se retrouvent avec une paie amputée.

L’usine a, elle aussi, été touchée. En janvier comme en novembre, le stock d’emballages s’est retrouvé sous l’eau car les palettes de cartons sont restées stockées à même le sol. Malgré l’inondation de novembre, les patrons n’ont rien prévu pour empêcher que les mêmes causes aient les mêmes effets.

Les crues de novembre ont aussi entraîné la contamination du réseau d’eau. Depuis, il n’y a plus d’eau potable dans l’usine, donc plus de fontaines à eau, plus de distributeurs de boissons froides ou chaudes, plus de douches, plus de plonge au réfectoire. Les patrons se donnent les moyens de faire arroser les golfs en pleine canicule ou des terrains de football en plein désert, mais donner les moyens aux travailleurs d’accéder à de l’eau potable pour l’ensemble de leurs besoins n’est pas leur problème.

Et alors que, depuis novembre, toute une partie des sinistrés n’ont toujours rien touché de la part des compagnies d’assurances, les patrons d’Arc ont, eux, déjà touché une avance d’indemnisation de plusieurs millions d’euros de la part des assureurs et ils savent pouvoir compter sur l’argent public au besoin.

Avec les inondations, la lutte de classe continue, l’État se portant toujours garant des intérêts des plus puissants.

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