Livrets d’épargne : ils ne suivent pas l’inflation17/01/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/01/2894.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Livrets d’épargne : ils ne suivent pas l’inflation

« Avec une inflation qui va passer sous les 3 %, vous aurez un livret d’épargne populaire dont la rémunération sera plus de deux points au-dessus de l’inflation », a affirmé le 15 janvier le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, qui, dès février, abaissera de 6 à 5 % le taux de ce livret. Quant à celui du livret A, il est gelé à 3 % jusqu’en 2025.

Selon le mode de calcul du livret A, qui tient en partie compte de l’inflation, son taux de rendement aurait dû se situer à plus de 4 % en janvier 2024. Cela n’empêche pas Le Maire d’avoir le culot d’affirmer qu’il sera lui aussi supérieur à l’inflation. D’abord, il ne sait pas comment les prix vont évoluer, il ne fait que lancer un chiffre en l’air. Ensuite, on voit bien qu’il ne fait jamais ses courses ! Selon l’Insee, l’inflation a atteint 4,9 % en 2023, et s’il y a eu une légère baisse en fin d’année, ce n’a été qu’un ralentissement de la hausse des prix. Avec la même somme d’argent, chaque semaine il devient plus difficile de remplir son chariot car on dépense plus, en particulier pour les produits de première nécessité.

Que ce soit le livret A ou celui d’épargne populaire, ils sont un petit bas de laine que les travailleurs mettent de côté, souvent péniblement, afin de pouvoir faire face aux aléas de la vie. En baissant ou en n’augmentant pas la rémunération de leurs économies, ce sont eux que le gouvernement attaque une fois de plus. Les boursicoteurs et les actionnaires d’entreprises florissantes ne risquent pas, eux, de voir l’État s’en prendre à leur fortune.

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