France travail : nouveau rabatteur du patronat10/01/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/01/2893.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

France travail : nouveau rabatteur du patronat

Depuis le 1er janvier, Pôle emploi est remplacé par France travail. Mais il ne s’agit pas que d’un changement de nom.

En plus de gérer les demandeurs d’emploi, le nouvel organisme va aussi être en charge des demandeurs du RSA, ainsi que des travailleurs handicapés, et même des plus jeunes, qui dépendaient jusqu’à présent des missions locales.

Avec les mesures antiouvrières votées récemment, France travail va pouvoir mener la vie dure à tout ce monde. À partir de 2025, les demandeurs du RSA devront justifier d’au moins 15 heures d’activité par semaine, sous peine d’être radiés. Les travailleurs en CDD ou en intérim, lorsqu’ils arriveront en fin de mission, seront menacés de perdre leurs indemnités chômage si, deux fois dans l’année, ils refusent une offre d’emploi en CDI. Et d’ici peu, Le Maire réussira peut-être à réduire la durée d’indemnisation des chômeurs les plus âgés.

En accentuant la pression contre tous ces travailleurs, l’objectif du gouvernement est de les obliger à accepter les conditions de salaire et d’embauche que le grand patronat cherche en permanence à tirer vers le bas. Et pour ce faire, il est dans l’intérêt de celui-ci qu’à chaque offre d’emploi il n’y ait pas un ou deux candidats qui se présentent, mais dix ou plus. Le job de France travail sera de rabattre vers lui tous les bras disponibles.

Cet organisme n’est pas fait pour donner du travail à tous, mais pour que les millions de chômeurs et d’allocataires du RSA soient au maximum mis en concurrence entre eux. En même temps et en conséquence, son action fera pression sur tous les autres travailleurs, même ceux en CDI. Dans cette période de crise économique qui s’aggrave, les capitalistes ont besoin de faire accepter une série de reculs aux travailleurs : France travail y veillera !

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