Poissy : l’union locale CGT expulsée !03/01/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/01/2892.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Poissy : l’union locale CGT expulsée !

Lundi 11 décembre, 150 personnes, essentiellement des militants CGT, et aussi de SUD, ainsi que de divers partis de gauche et d’extrême gauche, dont Lutte ouvrière, se sont rassemblées sur le parvis de la mairie de Poissy pour protester contre la menace d’expulsion sans relogement de l’union locale CGT.

Cette mairie est celle de Karl Olive, ex-LR devenu macroniste. C’est par une lettre recommandée datée du 24 septembre – mais arrivée mi-octobre ! –, que les militants ont appris qu’ils devaient libérer les lieux au plus tard le 31 décembre.

L’union locale CGT existe à Poissy depuis 1899. Ces dernières décennies, elle a été successivement logée dans l’hôtel de ville lui-même, puis déménagée à deux reprises avant d’atterrir, à la demande de la municipalité de l’époque, dans le local actuel, un préfabriqué ancien, sur un axe fréquenté entre des quartiers populaires et le centre ville. Si les locaux sont certes très vétustes, ils comprennent néanmoins une salle où recevoir des salariés ou réunir des militants et même un hall collectif, partagé sans problème avec une association de musique et une entreprise adaptée, pour des assemblées plus larges. La fonction d’une union locale est précisément de pouvoir accueillir, individuellement ou collectivement, des travailleurs ou des militants ayant à défendre leurs droits, une fonction d’autant plus importante dans une période où le patronat est de plus en plus agressif.

Les motifs invoqués sont l’absence de bail – en réalité c’est la mairie elle-même qui a laissé en plan une discussion à ce sujet – et la nécessité de reloger justement à cet endroit-là le Secours populaire. Ces prétextes cousus de fil blanc couvrent surtout l’air du temps. De très nombreuses unions locales, parfois départementales, ont actuellement à se défendre contre de telles menaces d’expulsion. À Poissy, les militants n’ont pas l’intention de se laisser faire. Ils appellent à une assemblée générale ouverte à tous samedi 13 janvier au matin, dans les locaux de l’union locale.

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