Hauts-de-France : le chaos du transport ferroviaire03/01/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/01/2892.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hauts-de-France : le chaos du transport ferroviaire

Régulièrement, les usagers des transports ferroviaires des Hauts-de-France sont en difficulté, en particulier pour arriver à l’heure au travail ou assurer leur correspondance.

De nombreux trains sont supprimés ou bloqués en gare ou sur les voies. C’est souvent en gare que l’usager apprend leur annulation ou leur retard important. Petit à petit, les voyageurs deviennent experts en langue de bois ferroviaire. Un train régional complet est un train qui n’existe pas. Une difficulté d’acheminement du matériel signifie qu’il manque le conducteur ou le contrôleur ou, par exemple, l’autorisation de circuler sur une voie. Et quand, en début d’année, sur les Hauts-de-France, la SNCF avait décidé un plan adapté de transport, cela signifiait une réduction des trains circulant.

En 2022, sur cette même région championne des retards et annulations, plus de 11 000 trains assurant des liaisons régionales ont été annulés à la dernière minute. Les chiffres de 2023 seront probablement publiés bientôt et ils ne risquent pas d’être meilleurs. Les causes, en dehors des problèmes de vandalisme et de vol de cuivre, sont connues. La SNCF ne prévoit plus de réserve d’agents de conduite ou de contrôleurs. Il suffit que l’un d’entre eux tombe malade et le train ne circule pas. Celui qui est appelé pour le remplacer vient parfois de plus de 50 kilomètres. Il n’y a plus d’équipe d’astreinte sur le terrain pour faire face aux conditions climatiques, aux feuilles mortes comme au gel. Chaque incident, un bagage abandonné ou une panne sur un train, engendre une série de complications sur l’ensemble du réseau.

La décentralisation et la multiplicité des centres de décision séparés les uns des autres, chacun étant responsable d’un des problèmes techniques, ont ajouté de la complexité. Les gares, les trains et les voies ont été mis dans des entités différentes. Mais cette gabegie, la colère des usagers et les difficultés croissantes pour le personnel, n’empêchent pas la SNCF de profiter des clauses du contrat avec la région Hauts-de-France pour faire des bénéfices.

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