Taxe sur l’électricité : “l’impôt saigne le malheureux”20/12/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/12/2890.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Taxe sur l’électricité : “l’impôt saigne le malheureux”

En 2024, la facture d’électricité va encore augmenter. En cause, un article dans la partie recette du budget adopté par 49.3, qui prévoit la remise en place progressive de la Taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité.

Depuis la mise en place du bouclier tarifaire fin 2021, cette taxe avait été réduite au strict minimum prévu par la réglementation européenne, à savoir 1 euro par mégawattheure (MWh) pour les particuliers, au lieu des 32 euros habituels.

Initialement, le projet de loi de finances (PLF) pour 2024, qui établit le budget – dépenses et recettes – pour l’année à venir, prévoyait de maintenir le niveau de cette taxe au minimum une année de plus. Mais le gouvernement n’a pas résisté à la possibilité de récupérer 9 milliards d’euros par sa réintroduction progressive. Comme les prix de l’électricité augmenteront moins fortement durant l’année à venir, il a saisi l’aubaine et décidé de remettre cette taxe.

À des sénateurs jus­qu’au-boutistes qui voulaient la rétablir intégralement, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a répondu : « Il me semble plus raisonnable d’augmenter progressivement la fiscalité sur l’électricité [de 1 à 15 euros par MWh donc, dans un premier temps], sans dépasser une hausse de 10 % des tarifs, conformément à l’engagement que nous avons pris. »

Raisonnable, une augmentation qui sera de 130 euros en moyenne par an dans chaque foyer ? Malgré le bouclier fiscal, les prix de l’électricité ont augmenté de 26,5 % cette année et le gouvernement annonce une nouvelle hausse de 10 % ! Les familles sont de plus en plus nombreuses à accumuler les factures impayées, à réduire leurs dépenses, y compris sur la nourriture. Certaines se retrouvent même à la rue faute de pouvoir payer. Cette politique n’est pas « raisonnable », elle est criminelle. C’est celle de brigands qui font les poches des familles les plus pauvres.

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