Renault – Le Mans : les outilleurs contre les cotations20/12/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/12/2890.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault – Le Mans : les outilleurs contre les cotations

Aux Presses de l’usine Renault du Mans, la vingtaine d’outilleurs se sont mis en grève le mercredi 13 décembre pour dénoncer leur future cotation dans le cadre de la nouvelle convention collective de la métallurgie.

La colère était grande lorsque ces travailleurs ont découvert que leur cotation serait C6 ou D7, en dessous de leurs camarades de maintenance et d’outilleurs d’autres usines du groupe comme Douai.

La grève a duré quatre jours, jusqu’au lundi 18 après-midi, suivie par tous les outilleurs sans exception et sur les trois équipes. Finalement, la direction n’a pas beaucoup reculé. Elle leur a ajouté un niveau D8, peut-être atteignable, mais sûrement pas pour tout le monde, mais elle n’est pas revenue sur le niveau C6 que les grévistes voulaient supprimer.

Néanmoins, les grévistes ont été contents de ne pas se laisser faire devant le mépris de la direction et d’avoir renforcé leurs liens entre les équipes. C’est un gage pour l’avenir face aux attaques.

Dans l’usine, qui compte près de 2 000 salariés, la nouvelle convention collective suscite beaucoup de mécontentement. La direction a donné à chaque travailleur sa future cotation, mais pas encore le salaire correspondant. Or il est clair qu’elle a tout fait à la tête du client, les fiches d’emploi ne correspondant pas au travail effectué et les cotations étant différentes pour des ouvriers travaillant sur des postes similaires. Le sentiment général est que la direction veut bloquer pour des années les salaires et baisser ceux des futurs embauchés, tout en essayant de semer la division entre les travailleurs de chaque atelier.

Cette réaction unanime des outilleurs a été dans les discussions de bien des travailleurs de l’usine, mais elle n’a pas encore donné envie à d’autres de les suivre. C’est pourtant tous ensemble, par-delà les tentatives de division de la direction, que les travailleurs pourront s’opposer aux reculs qui s’annoncent.

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