Méditerranée : noyés par la faute des dirigeants européens20/12/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/12/2890.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Méditerranée : noyés par la faute des dirigeants européens

Dans la nuit de jeudi à vendredi 15 décembre 61 personnes au moins, dont des femmes et des enfants, se sont noyées au large de la Libye en tentant de gagner l’Europe.

Dans ce naufrage, le dernier d’une horrible série qui a fait au moins 2 000 victimes cette année, tout est révoltant. Un avion de Frontex, l’agence européenne chargée de surveiller les frontières, avait repéré l’embarcation, manifestement en train de sombrer. Les autorités libyennes, prévenues, avaient refusé d’intervenir, prétextant de trop fortes vagues. Lorsqu’un bateau de commerce est enfin arrivé, après s’être dérouté, il n’y avait plus que 25 survivants. Frontex a exigé que ces malheureux soient reconduits en Libye, où ils ont été immédiatement enfermés dans un camp de rétention. Il est à craindre qu’ils y subissent les exactions habituelles de la part des gangsters que l’Union européenne salarie pour garder ses frontières.

L’Ocean Viking, navire d’une ONG de secours aux migrants, était pourtant sur zone 24 heures auparavant. Mais, ayant déjà secouru des naufragés, il a été contraint par la loi italienne de rejoindre immédiatement un port désigné, avec interdiction d’effectuer une autre opération de sauvetage.

Les dirigeants européens sont responsables de ces morts. C’est leur monde qui engendre la guerre et la misère qui pousse les migrants sur des canots pneumatiques à la recherche d’un coin pour vivre. Et ils sont coupables parce que ce sont leurs lois qui font que l’Ocean Viking n’a pas pu intervenir et que les survivants ont été mis en prison, voire pire. Ils sont de plus en train de les tuer une deuxième fois et de préparer de nouveaux morts en encourageant, dans chaque pays de l’UE, de répugnantes campagnes xénophobes. La loi sur l’immigration de Darmanin en est la déclinaison française.

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