Romans-sur-Isère : le mépris social d’une élue29/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2887.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Romans-sur-Isère : le mépris social d’une élue

Marie-Hélène Thoraval, la maire LR de Romans-sur-Isère, conseillère régionale sur la liste de Laurent Wauquiez, a déposé sa petite crotte de mépris social devant les caméras de télévision.

Alors que ce sont des petits nazis qui sont venus dans le quartier populaire de la Monnaie pour commettre des violences, elle s’est contentée de condamner vaguement « quelque forme de violence que ce soit, qu’elle soit d’un côté ou de l’autre »… Elle s’est ensuite empressée de reprendre avec gourmandise l’expression « ensauvagement » prononcée par Élisabeth Borne pour déverser son fiel contre les habitants du quartier. Comme d’autres politiciens de son monde, cette élue, qui ne connaît pas les fins de mois difficiles, appelle « à mettre les parents de délinquants face à leurs responsabilités ».

Les habitants de la Monnaie sont dans l’immense majorité des travailleurs, en activité, à la retraite, au chômage, ou alternant des petits boulots précaires : ouvriers, agents d’entretien, soignants, aides à ­domicile, techniciens, télé­conseillers, travailleurs de la logistique... Ils font partie de la classe ouvrière, sans laquelle aucune entreprise et aucun service public ne fonctionnent, et ils créent les richesses de la société.

Pourtant la maire les considère comme des assistés, sinon des délinquants, quand elle évoque « 150 millions d’euros injectés dans le quartier depuis 2014 ». On sent que devoir construire des crèches, des écoles ou rénover des bâtiments vieillissants, dans ce quartier ouvrier et immigré, lui fait mal au ventre. C’est pourtant le minimum.

En fait, elle ne s’intéresse à ce quartier que pour sa démagogie électorale. Son fonds de commerce est de mettre des caméras de vidéo­surveillance ou un numéro de téléphone « Allô Mme le Maire » pour signaler les incivilités… tout en expulsant les syndicats de la Maison des syndicats, propriété de la commune.

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