Prix : la prétendue baisse ne rassure personne29/11/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/11/P5-1_Chute_pouvoir_d_achat_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C92%2C739%2C508_crop_detail.jpg

Leur société

Prix : la prétendue baisse ne rassure personne

En octobre 2023, les prix à la consommation ont augmenté de 0,1 % sur un mois et de 4 % sur un an, annonce l’Insee. Pour comparaison, en octobre 2022, ils avaient augmenté de 1 % sur un mois et de 6,2 % sur un an.

Illustration - la prétendue baisse ne rassure personne

Loin des indices statistiques indiquant un tassement des hausses de prix, les travailleurs et les familles populaires ne voient aucun soulagement à l’horizon.

Les arbitrages sur les dépenses et les privations sont devenus le quotidien de bien des familles populaires. En ce début d’hiver, avec le froid, la consommation d’électricité et de gaz redevient ainsi un enjeu. Les tarifs réglementés ont été augmentés de 25 % pour l’année 2023 et une prochaine augmentation de 10 % est annoncée au 1er février prochain. Les factures de rappel des fournisseurs d’énergie aux particuliers pour l’année en cours vont d’une centaine d’euros à parfois plus de mille. Les logements les plus vétustes, les moins entretenus, les « passoires thermiques », ont droit aux factures les plus lourdes. En conséquence, on se chauffe moins, ou plus du tout.

Le racket opéré sur les classes populaires, bien mal dissimulé par le « bouclier énergétique » du gouvernement, est particulièrement scandaleux au regard des tarifs avantageux dont profitent les grandes entreprises. Il faut y ajouter les subventions publiques, comme ce fonds de 70 millions d’euros géré par BPIFrance sous le label Garantie électricité renouvelable, qui garantit un prix stable de l’électricité pour vingt ans aux entreprises qui s’engagent à utiliser de l’énergie verte. Ainsi l’usine Stellantis de Poissy va maintenir le travail de nuit dans les seuls secteurs du Ferrage et de la Peinture, gros consommateurs d’énergie, car EDF paie l’entreprise pour l’inciter à produire lors des heures creuses, dont le tarif est très avantageux.

Dans cette société, il en va de l’électricité comme du reste : la flambée des prix, même si elle exacerbe la guerre entre capitalistes, est d’abord une arme contre les travailleurs et les familles populaires. Et, malgré les prévisions de cartomancienne de Borne qui, en juin dernier, affirmait que l’on avait passé le pic de l’inflation, malgré les statistiques officielles, l’envolée des prix continue d’essorer le porte-monnaie de plus en plus tôt dans le mois. Ainsi la hausse des prix de la pomme de terre, constatée par chacun, vient d’être confirmée par l’Insee : le filet de 1 kg est passé sur un an de 1,70 euro à 2,09 euros, une hausse de 23 % qui se situe légèrement au-dessus de la hausse officielle des prix de l’alimentaire sur les deux dernières années.

Pour faire face, une augmentation générale et uniforme, de 400 à 500 euros par mois sur les salaires, les pensions et les allocations serait indispensable, de même que leur indexation sur l’augmentation réelle des prix.

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