Jeux Olympiques : pas de repos pour l’exploitation29/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2887.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Jeux Olympiques : pas de repos pour l’exploitation

Un décret de la Première ministre et du ministre du Travail, adopté le 24 novembre, permettra au patronat des entreprises impliquées dans l’organisation et la diffusion des Jeux Olympiques de suspendre le repos hebdomadaire de leurs salariés pendant un mois l’été 2024.

Déjà, une loi relative aux JO adoptée en mai ouvrait la possibilité de suspendre le repos dominical. Les salariés ainsi privés de repos étaient censés être « volontaires », ce qui signifie souvent devoir se soumettre à un chantage de leur employeur. Mais, dans le nouveau décret, toute trace de volontariat a disparu : seuls les patrons décideront.

Ce que le gouvernement présente comme une grande fête populaire va donc reposer sur les épaules de salariés dont les droits, comme celui de se reposer une fois par semaine, seraient sacrifiés. À la sueur des athlètes se mêlera celle des premiers de corvée, soutiers des transports, de la santé, de la restauration, etc., qui font tout fonctionner en région parisienne. Les bénéfices iront en revanche aux grandes entreprises du bâtiment, ainsi qu’aux bourgeois petits et grands possédant hôtels, restaurants ou logements dont les prix vont flamber.

Pour cette grande fête olympique, les travailleurs sont invités à ne pas ménager leurs efforts, puisque de toute façon leurs moyens ne leur permettront pas d’assister aux épreuves ! Alors, nul doute que ce premier décret antiouvrier sera suivi d’autres.

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