États-Unis : misère en hausse, espérance de vie en baisse29/11/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/11/LifeExpectancyAtBirth_edition01.png.420x236_q85_box-0%2C167%2C3535%2C2156_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : misère en hausse, espérance de vie en baisse

Aux États-Unis, des études statistiques révèlent les dessous de la prétendue « prospérité ». Depuis plusieurs années, dans les classes populaires, les soutiers de l’exploitation capitaliste, on meurt de plus en plus jeune.

Illustration - misère en hausse, espérance de vie en baisse

L’espérance de vie est tombée à 76 ans en 2021, soit six ans de moins que dans la plupart des autres pays occidentaux. Il y a un recul de l’espérance de vie tel qu’il n’aurait jamais été observé à cette échelle dans l’histoire moderne en dehors des guerres, ou comme en Russie dans les années ayant suivi la fin de l’Union soviétique.

Dans la première puissance mondiale, depuis les années 1980, de plus en plus de femmes et d’hommes meurent à 40 ou 50 ans.

Certaines causes sont de notoriété publique : overdoses massives de drogues, fusillades, suicides. Ce sont les morts de la misère, qui a gangrené les quartiers populaires et les régions sinistrées par les fermetures d’usines. Mais la cause principale est l’explosion du nombre de décès par maladies, surtout cardiovasculaires. La hausse de mortalité la plus grave touche les femmes pauvres. Quoi d’étonnant ? Aux États-Unis, les produits alimentaires frais et sains sont quasi inaccessibles à une famille ouvrière. Les femmes cumulent les emplois, les horaires de travail interminables, les rythmes épuisants, en sacrifiant leur propre santé. Le système médical est inaccessible, même en urgence : un rendez-vous peut coûter des centaines d’euros pour une famille populaire sans assurance médicale. Alors, de plus en plus en meurent.

Durant des décennies, malgré les tares de la société capitaliste américaine, les progrès de l’hygiène et de la médecine avaient accru l’espérance de vie de génération en génération. Aujourd’hui, les progrès scientifiques continuent, et ceux qui ont de l’argent de côté, un emploi stable, des soins de qualité, vivent toujours plus vieux. En revanche, les travailleurs, ceux qui font tourner l’économie, vivent plus mal et meurent plus jeunes que leurs parents. Pour les statisticiens, c’est une découverte ; mais pour bien des travailleurs américains, c’est un constat vécu dans leur chair depuis bien longtemps.

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