Travailleurs sociaux Perpignan : non aux licenciements !01/11/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/11/P14-1_Lenfance_Catalane_educateurs_de_rue_Pendant_la_conference_de_pesse_du_26_octobre_PHOTO_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Travailleurs sociaux Perpignan : non aux licenciements !

L’Enfance Catalane est une association loi de 1901 qui emploie à Perpignan des aides à domicile, des TISF – techniciens de l’intervention sociale et familiale – et des éducateurs. La direction a déclenché lundi 16 octobre un plan de licenciement pour neuf salariés, sur 220 actuellement.

Illustration - non aux licenciements !

Le prétexte invoqué est que les financements expérimentaux sur deux ans des Bataillons de la prévention, dits éducateurs de rue, à Perpignan, ne seraient peut-être pas reconduits pour 2024.

Ces travailleurs en CDI se sont organisés pour ne pas se laisser faire. Cela a commencé par une conférence de presse jeudi 26 octobre, où ils ont pu désigner les responsables de cette situation, qui passent leur temps à se renvoyer la balle. Ce début de mobilisation a mis une belle pagaille dans les bureaux de la préfecture et du conseil départemental socialiste.

Les premiers responsables, les dirigeants de l’association, après avoir lanterné les travailleurs concernés en juin, ont provoqué un CSE extraordinaire en octobre, à deux mois de la fin du contrat des éducateurs de rue. Il s’agissait de définir les modalités du choix des futurs licenciés. Et, d’ores et déjà, des salariés en CDD dans d’autres services ont reçu un mail pour leur signifier : « Il est fort probable que vos contrats ne seront pas renouvelés pour 2024. »

Les autres responsables de cette situation sont l’État, le conseil départemental ainsi que le conseil régional, dirigé également par les socialistes. Tous se renvoient la balle pour ne pas payer. C’est comme si ce petit monde préférait mettre des policiers dans les cités difficiles plutôt que des éducateurs de rue !

D’ailleurs, jeudi soir 26 octobre, la Première ministre Borne était sur la même ligne : en fait de mesures dites sociales pour les quartiers populaires, elle a annoncé un plan sécuritaire : plus de policiers, voire même l’armée, et des sanctions financières contre les parents.

Le 27 octobre, l’assemblée générale de l’association a réuni 50 salariés pour évoquer la situation des collègues de la prévention, ainsi que ceux du service « enquête sociale » où deux postes et demi sont gelés. À cette assemblée, il a été décidé de poser un préavis de débrayage tous les mardis de 9 heures à 13 heures à partir du 7 novembre et jusqu’à la pérennisation de tous les emplois, avec un rassemblement devant la préfecture et le conseil départemental ce même jour.

Tous ont bien compris que cette première attaque en annonçait d’autres et aussi que seule la lutte peut faire reculer les licencieurs.

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