Transdev – Chelles : non à la répression !01/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2883.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Transdev – Chelles : non à la répression !

Lundi 23 octobre, un militant syndical CFTC, conducteur de bus Transdev (STBC) à Chelles, en Seine-et-Marne, a été convoqué par la direction pour un entretien disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement.

Cela faisait suite à un appel à la grève lancé par plusieurs syndicats deux semaines plus tôt sur une série de revendications : anomalies répétées sur la feuille de paye avec non-paiement de primes, conditions de travail dégradées du fait d’effectifs insuffisants, matériel roulant insuffisamment entretenu mettant en danger les chauffeurs et les usagers (la roue d’un bus s’est même détachée). Des usagers de la ville se plaignent aussi de la dégradation du service liée au nombre insuffisant de bus et à la suppression de certains arrêts.

Lors du dépôt du préavis, ce délégué, qui a ­aussi saisi les Prud’hommes contre Transdev, avait subi le chantage de la direction : « Si vous maintenez ce préavis, vous allez nous faire perdre le marché. » Ce n’est pas la première fois que la direction répond aux revendications du personnel par des pressions contre ceux qui relèvent la tête. Ce militant, qui a quinze ans d’ancienneté, a d’ailleurs déjà été l’objet d’une procédure disciplinaire il y a un an, après une précédente grève. Depuis quatre ans qu’il est délégué, il est devenu la cible de la direction.

Dans cette entreprise, c’est « bosse et tais-toi ». Le changement de direction, il y a un an, n’a rien modifié. Le collègue qui accompagnait le militant à l’entretien a été accueilli par : « Ah c’est vous qui l’accompagnez, eh bien vous allez assumer. » La menace est claire.

Un rassemblement de soutien a eu lieu devant l’entreprise pendant l’entretien. Face à la direction qui s’était mobilisée, huissier à l’appui, des militants de différentes entreprises de transport public, Transdev, Keolis ou autres, étaient présents car les attaques des patrons des transports, sous prétexte d’appels d’offres, sont les mêmes partout.

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