Michelin – Clermont-Ferrand : profits et suppressions d’emplois01/11/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/11/2883.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Michelin – Clermont-Ferrand : profits et suppressions d’emplois

Michelin vient d’annoncer de nouveaux résultats record et prévoit 2 900 suppressions d’emplois en Allemagne et aux États-Unis.

Pour le premier semestre 2023, Michelin avait annoncé un bénéfice net en augmentation de 44,7 % par rapport au premier semestre 2022. Tout cela avec un volume de vente en baisse. Rebelote au troisième trimestre : le groupe fait état d’un chiffre d’affaires en hausse pour les neuf premiers mois de l’année. Cela lui permet non seulement de dépasser le profit record de 2022 (3,4 milliards d’euros), mais aussi de revoir à la hausse ses liquidités disponibles, qui s’établissent à 2,3 milliards d’euros.

Tous ces profits sont le fruit de la hausse du prix des pneus, mais surtout de l’intensification de l’exploitation de plus de 130 000 travailleurs à travers le monde. Pour maintenir, voire augmenter encore ses profits à l’avenir, Michelin vient d’annoncer l’arrêt de la production de pneumatiques sur le site d’Ardmore, en Amérique du Nord, avec 1 400 suppressions d’emplois d’ici 2025.

Mi-novembre, Michelin devrait confirmer la suppression de 1 500 emplois en Allemagne, fermant deux usines de production, à Trèves et à Karlsruhe, et réduisant drastiquement l’activité de celle de Homburg, où des centaines de travailleurs ont déjà été mis en chômage partiel depuis mars. Rien que pour cette usine proche de la frontière avec la France, où 40 % des salariés sont des frontaliers, 800 emplois devraient disparaître.

Dans les deux cas, Michelin prétend que ces licenciements seraient dus à un manque de compétitivité ou à la concurrence asiatique. C’est toujours le même refrain !

Mais, quels que soient les motifs invoqués par la direction, pourquoi les travailleurs en feraient-ils les frais ? Leur exploitation fait la richesse des patrons. Il faudra imposer que les profits accumulés par le groupe permettent de maintenir tous les emplois, en répartissant le travail entre tous, sans diminution de salaire.

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