Contre l’inflation : hausse générale et indexation des salaires !01/11/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/11/P5-1_Pouvoir_dachat_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Contre l’inflation : hausse générale et indexation des salaires !

« Nous sommes en train de sortir de la crise inflationniste, c’est un succès pour la politique économique du gouvernement », se rengorge Bruno Le Maire, alors que l’inflation calculée en octobre sur un an n’est « que » de 4 %.

Illustration - hausse générale  et indexation des salaires !

Ce serait un gag d’entendre une fois de plus que la hausse des prix… baisse, si ce n’était pas de plus en plus difficile de boucler un budget pour un travailleur ou pour une famille. En effet les chiffres sont là, même s’ils ne sont pas nécessaires pour constater que la fin de mois côté porte-monnaie arrive de plus en plus tôt. Halloween oblige, l’UFC Que choisir signale la hausse de 21 % en un an du prix des bonbons. Mais ce sont tous les prix qui pèsent sur les budgets ouvriers.

Et si le ministre ose se satisfaire des 7,7 % de hausse sur un an des prix alimentaires annoncés par l’Insee, ce n’est évidemment pas le cas de ceux qui en sont à calculer au plus près, voire à se restreindre. Les hypermarchés en sont d’ailleurs, pour sauver leur chiffre d’affaires, à proposer désormais des produits en petit conditionnement, des steaks hachés à l’unité ou des plaquettes de beurre de 200 grammes au lieu des traditionnels 250 grammes. À l’Assemblée nationale, le gouvernement, pour sa part, s’est contenté de faire avancer les dates prévues pour les nouvelles négociations entre distributeurs et industrie agroalimentaire, sorte de danse de la pluie pour ralentir la hausse des prix.

La difficulté croissante ressentie par la population, qu’elle perçoive un salaire, une pension ou une allocation, c’est le grand écart, de plus en plus sportif, entre le pouvoir d’achat et les factures à régler. Le quasi-­blocage des salaires et pensions depuis des années a creusé un gouffre dans les budgets des travailleurs, et ce n’est pas seulement aux hausses qu’ils doivent faire face, mais aux dettes.

Assez des simagrées du gouvernement sur ses efforts mythiques et leurs résultats pitoyables ! Sans même qu’il soit besoin des enquêtes menées par des militants dans les entreprises, chacun sait qu’il manque 400 ou 500 euros par mois sur la paye. Les travailleurs n’ont que leur salaire face à la hausse des prix, de l’alimentation, de l’énergie, du carburant, du loyer, des produits manufacturés. Une augmentation générale, et uniforme, des salaires et des pensions s’impose, accompagnée d’une indexation qui les accroche automatiquement aux prix. Et les seuls assez nombreux, assez déterminants, et qui devront se mobiliser pour l’exiger et l’obtenir, c’est l’ensemble des travailleuses et travailleurs.

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