Centre de distribution du courrier – Thourotte : ça ne passe pas comme une lettre à la poste01/11/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/11/P12-1_Facteurs_greve_Thourotte_Oise_1_C_LO.jpg.420x236_q85_box-54%2C0%2C746%2C389_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre de distribution du courrier – Thourotte : ça ne passe pas comme une lettre à la poste

Une vingtaine de facteurs du centre de distribution du courrier de Thourotte, près de Compiègne dans l’Oise, se sont mis en grève mercredi 25 octobre contre une nouvelle réorganisation. La direction est allée chercher des cadres jusqu’à Douai, à 130 kilomètres de là, pour essayer de distribuer une partie du courrier malgré la grève.

Illustration - ça ne passe pas comme une lettre à la poste

La diminution du volume de courrier sert de prétexte pour imposer une réduction d’effectif. Mais moins de courrier, cela ne veut pas dire moins de travail pour les facteurs. En plus des lettres, la direction leur avait déjà ajouté la presse et des prospectus publicitaires à distribuer.

Jusque-là, les facteurs travaillaient 7 heures par jour et un samedi sur deux. Le travail du samedi était compensé par un jour de repos « glissant » dans la semaine, dont la direction vient d’annoncer la suppression. Pour rester aux 35 heures, le temps de travail serait réduit à 6 h 22 par jour. Mais, pour les facteurs, il est hors de question de faire deux semaines de six jours chaque mois !

Cela s’ajoute à toutes les autres dégradations que la réorganisation va engendrer. Quatre tournées sur 23 seraient supprimées. Une tournée du centre-ville deviendrait « ajustable », c’est-à-dire facultative. Les jours où elle serait supprimée, la factrice proche de la retraite qui en est titulaire depuis trente ans devrait aller en faire une autre, n’importe où ailleurs, au bon vouloir de la direction.

Et par-dessus le ­marché, la direction vient d’annoncer la suppression des tickets-restaurants que les facteurs recevaient depuis avril dernier. Cela représente une perte d’environ 100 euros par mois, alors que les salaires sont proches du smic. Elle prétend qu’ils auraient été attribués par erreur et elle a même eu le culot d’annoncer qu’elle n’en demanderait pas le remboursement !

C’est tout cela qui a mis le feu aux poudres et déclenché la grève. Les grévistes se donnent rendez-vous tous les matins devant le centre pour discuter entre eux. Des travailleurs d’autres secteurs sont venus les soutenir et les grévistes tiennent bon !

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