Stellantis – Sochaux : débrayage en Peinture25/10/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/10/2882.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stellantis – Sochaux : débrayage en Peinture

À l’usine Stellantis de Sochaux, le secteur de Peinture a une place prépondérante dans le processus de production : les ouvriers qui y travaillent ne sont pas remplaçables au pied levé, surtout lorsqu’ils arrêtent le travail collectivement.

C’est ce qui est arrivé lors de l’appel syndical du vendredi 13 octobre, pour protester contre l’inflation galopante, la vie chère et les bas salaires. L’appel a été particulièrement bien suivi par les travailleuses et les travailleurs de Peinture. En effet, dans la nuit du jeudi au vendredi, dans deux secteurs principalement, une petite vingtaine de travailleurs arrêtaient le travail et quittaient l’usine. Sentant la contestation plus forte qu’à l’accoutumée, un peu avant l’arrêt de travail, la maîtrise est allée voir certains salariés en leur demandant : « C’est à cause de moi que tu veux débrayer ce soir ? » Cette petite manœuvre pour essayer de dissuader les travailleurs d’exercer leur droit de grève n’a pas entamé leur détermination.

Au cours de l’équipe du matin, le même nombre d’ouvriers décidaient d’arrêter le travail et certains sont allés manifester à Montbéliard à 14 heures.

L’atelier de Peinture tourne avec ces deux équipes et à la prise de poste, dans la nuit du vendredi au samedi, la quasi-totalité des travailleurs qui avaient arrêté le travail ont été rejoints par quelques maintenanciers de plus. C’est ensemble qu’ils ont appliqué une deuxième couche : s’étant mis d’accord au préalable, ils ont décidé de ne reprendre le travail qu’à minuit au lieu de 21 h 59, heure de début de poste, obligeant la direction à produire à demi-cadence pendant ce temps.

La semaine qui a suivi, la direction a fait rattraper à l’équipe du matin et à celle de nuit une partie de la production perdue en appliquant la Flex, une nouvelle possibilité qu’elle s’est octroyée pour pallier ses aléas de production, qui rallonge l’horaire de travail de plusieurs dizaines de minutes. Les travailleurs ne sont pas dupes de l’utilisation de cette nouvelle règle dans le cadre de débrayages entraînant une perte de production. Nouvelle règle ou pas, ce n’est pas cela qui les dissuadera de relever la tête !

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