Tours : colère dans la santé04/10/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/10/P14-1_Les_grevistes_de_lhopital_de_Clocheville_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Tours : colère dans la santé

Les deux cliniques privées de l’agglomération de Tours, Vinci et l’Alliance à Saint-Cyr-sur-Loire, ont été en lutte pendant plusieurs jours les semaines passées. Dans le public, c’est l’hôpital Clocheville, hôpital pour enfants de Tours, où dix-sept services se sont déclarés en grève lundi 2 octobre : le secteur de la santé craque de partout.

Illustration - colère dans la santé

Les raisons crèvent les yeux, à Tours comme ailleurs dans le pays : des soignants en sous-effectif, épuisés, qui ne peuvent plus accueillir convenablement les patients. Dans le privé, les économies faites sur leur dos vont directement dans les poches des actionnaires. Dans le public c’est plus indirect mais le résultat est le même : les crédits refusés aux hôpitaux finissent dans les poches des marchands d’armes, des cabinets de conseil et de multiples autres parasites nuisibles.

Lundi 2 octobre, à Clocheville, la colère a explosé, après de nombreux signes avant-coureurs ces derniers mois : communiqués à la presse locale et grèves de certains services. Dix-sept services se sont déclarés en grève illimitée, et plus de 150 hospitaliers de toutes les catégories, malgré les réquisitions, se sont rassemblés dans la cour avec force banderoles, pancartes, sifflets et slogans. Là comme partout, le manque d’effectifs a des conséquences scandaleuses : lits fermés, bambins que l’on trimballe d’un service à l’autre, opérations reportées au dernier moment alors que les petits patients ont été mis à jeun toute la journée. Le personnel ne le supporte plus, et on le comprend.

Les directions se dédouanent en invoquant le nombre insuffisant de recrutements. Mais les raisons sont connues de tous : sans une injection massive de crédits publics dans la santé, permettant de multiplier les effectifs, de diminuer drastiquement le temps de travail et d’augmenter les salaires, on continuera à manquer d’hospitaliers.

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