Pauvreté : une spirale infernale04/10/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/10/2879.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pauvreté : une spirale infernale

Le rapport de la Direction des affaires économiques et sociales, la Dress, sur les personnes allocataires des minima sociaux, pour l’année 2022, fait apparaître une augmentation globale de leur nombre.

Au total, enfants compris, ce sont 6,9 millions de personnes qui vivent, ou plutôt survivent, au moyen des différents minima sociaux. Cela représente plus de 10 % de la population. Les allocataires proprement dits sont 4,34 millions. Le RSA et l’allocation adulte handicapé concernent plus de 1,9 million de personnes. Les titulaires du RSA sont les travailleurs qui arrivent à la fin de leurs indemnités chômage. Pour une grande part, les titulaires de l’AAH sont usés, affaiblis, diminués par des conditions de travail qui ont détruit leur santé, et ils ne peuvent même pas bénéficier de l’invalidité au travail, car les conditions d’accès à celle-ci sont bien limitées, tout comme d’ailleurs la possibilité d’être allocataire de l’AAH. C’est cette dernière catégorie qui a augmenté le plus : 3,4 % en un an.

Enfin, par rapport à la hausse officielle du coût de la vie, le rapport note sans surprise une perte du pouvoir d’achat de tous les allocataires des minima sociaux.

Ces chiffres reflètent une marginalisation de plus en plus grande, dans la durée, de toute une partie de la classe ouvrière, contrainte de vivre à l’aide de ces petites allocations.

Il faut refuser la division que la bourgeoisie et ses représentants tentent d’introduire entre les travailleurs en présentant, contre toute vérité, ceux que le travail a brisés et ceux que l’exploitation a mis de côté comme des parasites.

Les seuls assistés sont les capitalistes, qui vivent, et vivent très bien, en appauvrissant le reste de la société.

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