Nos lecteurs écrivent : Précarité dans l’enseignement04/10/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/10/P5_et_7Courrier_lecteurs_stylo_COULEUR_Lupo_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent : Précarité dans l’enseignement

Illustration - Précarité dans l’enseignement

Je suis professeur contractuel pour l’Éducation nationale, c’est-à-dire embauché sans statut de fonctionnaire, en CDD, pour des remplacements à l’année, comme 10 % des profs de collège et lycée. Pour cette rentrée, je remplace une collègue en congé maladie d’un an. J’apprends l’avant-veille de mon premier jour de travail, par mon directeur, que le rectorat compte me faire un contrat de travail allant jusqu’à la veille des vacances scolaires, puis faire redémarrer le prochain le lendemain du retour des vacances. La technique est bien rodée, puisque cela peut les dispenser de payer mes congés, et ce toute l’année selon la même méthode.

Mais, finalement, le rectorat a fait encore plus fort : j’attaque ma troisième semaine de cours et je n’ai tout simplement pas de contrat de travail du tout. Et bien d’autres collègues, contractuels comme moi, sont dans la même situation. [...]

En précarisant de plus en plus de travailleurs, dans l’enseignement comme dans bien d’autres services utiles à la population, l’État se comporte comme n’importe quel grand patron d’entreprise.

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