Loi "plein-emploi" : une attaque contre tous les travailleurs04/10/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/10/P3-1_Loi_plein_enmploi_C_Emilie_Drouinaud_Sud_Ouest.jpg.420x236_q85_box-44%2C0%2C756%2C400_crop_detail.jpg

Leur société

Loi "plein-emploi" : une attaque contre tous les travailleurs

Lors de la discussion à l’Assemblée du projet de loi pour le plein emploi, le gouvernement a soutenu, le 28 septembre, un amendement d’un député Les Républicains instaurant une obligation de quinze heures d’activités hebdomadaires pour les bénéficiaires du RSA.

Illustration - une attaque contre tous les travailleurs

En juillet, lors de l’examen du texte au Sénat, le ministre du Travail et ancien socialiste Dussopt avait laissé une marge de manœuvre aux départements, gestionnaires du RSA, pour imposer cette disposition « en fonction des situations particulières ». La droite y a vu une occasion de faire de la surenchère dans la démagogie anti-chômeurs, exigeant et obtenant que les quinze heures hebdomadaires soient imposées à tous, sans exception.

Olivier Dussopt prétend que les activités en question ne seront ni du travail gratuit ni du bénévolat obligatoire, mais des activités d’insertion et de formation. Cependant, dans les 18 départements qui expérimentent déjà cette mesure, de nombreux bénéficiaires sont contraints d’effectuer des stages non payés dans différents secteurs d’activité. De plus, ce ne sont pas les ateliers CV ni les formations bidon auxquels sont déjà soumis les chômeurs qui leur permettront de retrouver un emploi. En cas de non-respect de cette obligation, le RSA sera suspendu et les allocataires privés de tout moyen de subsistance.

Cette mesure n’est pas seulement totalement inique pour les travailleurs privés d’emploi. Elle est également une attaque en règle contre tous les travailleurs. Imposer à des chômeurs de travailler gratuitement fera forcément pression sur les salaires de tous les travailleurs. Le gouvernement tente aussi de dresser ceux qui ont encore un emploi contre ceux qui en sont privés.

Il est vital pour l’avenir du monde du travail de s’opposer à une telle division. La classe ouvrière ne peut défendre ses intérêts, ses conditions de vie, son droit à un emploi et à un salaire correct qu’en restant unie face à ses exploiteurs et au gouvernement à leur service.

Partager