Bronchiolite : encore une campagne de vaccination chaotique04/10/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/10/2879.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Bronchiolite : encore une campagne de vaccination chaotique

La campagne de vaccination contre la bronchiolite des nourrissons, avec le vaccin Beyfortus fabriqué par les laboratoires Astra Zeneca et commercialisé par les laboratoires Sanofi, à peine commencée est déjà en butte à des problèmes.

Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, reconnaît que trop peu de doses ont été commandées, 200 000 seulement, les autorités ayant estimé que 30 % des familles allaient faire vacciner leur bébé, alors que près de 80 % ont cherché à le faire.

Cette demande en hausse s’explique par la mémoire de l’épidémie de bronchiolite de l’hiver dernier, qui avait entraîné une saturation dramatique des Urgences pédiatriques (35 000 bébés hospitalisés, dont 2 500 en soins critiques). Certains nourrissons avaient dû être hospitalisés à des dizaines de kilomètres de chez eux, d’où la détresse des familles.

Le gouvernement dit ne pas avoir prévu ce « succès » de sa campagne, mais peut-on s’en étonner quand on sait comment il est « à l’écoute » de la population ? Le ministre est bien plus à l’écoute des laboratoires pharmaceutiques, avec qui il négocie sans aucune transparence. Comme à chaque fois, la règle du sacro-saint secret commercial s’impose et on ne sait rien du montant du contrat. Et aujourd’hui que la demande de doses de vaccins antibronchiolite explose, c’est Astra Zeneca et Sanofi qui tireront sûrement les marrons du feu.

C’est d’ailleurs ce qui s’est passé quasiment à chaque campagne de vaccination ces dernières années. En 2020, la vaccination contre le Covid 19 a permis à Pfizer, et dans une moindre mesure Astra Zeneca, de faire des profits colossaux en vendant au plus offrant des doses qui manquaient cruellement aux pays les plus pauvres !

Alors, si bien sûr on ne peut pas tout prévoir, notamment en matière d’épidémie, on constate que l’impréparation quasi-systématique des autorités de santé ne relève pas des lacunes de la science, mais bien de leurs choix délibérés en faveur des trusts pharmaceutiques.

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