RER métropolitains : une promesse biodégradable27/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2878.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RER métropolitains : une promesse biodégradable

Parmi les annonces liées à la prétendue planification écologique, Macron a recyclé un projet qui date de 2019 : la mise en place de RER métropolitains, reliant des grandes villes à leur banlieue à raison d’un train par quart d’heure ou par demi-heure.

Seule nouveauté, alors qu’il s’agissait encore en juin dernier d’une dizaine de villes, cette fois treize villes seraient concernées par le RER. Mais l’investissement de l’État est passé, lui, de 800 à 700 millions d’euros. La somme est de toute façon dérisoire face aux dizaines de milliards qu’il faudrait investir pour créer, rénover des lignes et embaucher, afin d’offrir un service fiable et régulier permettant aux usagers quotidiens de laisser leur voiture au garage.

La liste des villes n’est pas publiée mais, en avant-première, les usagers et les cheminots de Strasbourg ont déjà été les cobayes de l’expérimentation en décembre dernier. Baptisé REME, le Réseau express métropolitain européen était censé offrir 1 060 trains supplémentaires par semaine. Farandou, président de la SNCF, l’avait promis : « Le REME, c’est du rêve ». Les cheminots savaient pourtant que, faute d’effectifs, de voies dédiées et de matériel, la SNCF ne parvenait déjà pas à tenir son plan de transport habituel.

Le REME s’est donc transformé en cauchemar pour les usagers et les cheminots. Dès la première semaine, le chaos était total, plus de 600 trains étaient supprimés. Les usagers révoltés, faute de trains à l’heure, obtinrent le remboursement de 50 % de leur abonnement. Et les plans de transport ont dû être revus à la baisse.

Le miracle de la multiplication des trains n’a pas eu lieu.

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