Les présidents à la messe27/09/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/09/P4-1_et_2_Gourdin_et_goupillon_OK_Lupojpg.jpg.420x236_q85_box-0%2C43%2C685%2C428_crop_detail.jpg

Leur société

Les présidents à la messe

Macron, Borne et Darmanin ont participé à la messe célébrée par le pape François samedi 23 septembre au stade Vélodrome à Marseille.

Illustration - Les présidents à la messe

Visiblement, quand l’abaya est portée par le pape et le clergé catholique, elle dérange moins ces politiciens.

En bon politicien de droite, Macron a voulu montrer que pour lui, si le catholicisme n’est plus religion d’État, il occupe toujours une place importante pour le maintien de l’ordre moral dans la société française et qu’à ce titre, les présidents se doivent de lui rendre hommage.

Ce n’est d’ailleurs pas le premier à agir ainsi. Giscard d’Estaing était lui aussi allé à la messe célébrée par le pape Jean-Paul II lors de sa visite en France en 1980. Avant lui, de Gaulle avait carrément fait installer une chapelle dans l’enceinte même de l’Élysée. En 1962, il avait assisté à une messe de réconciliation entre la France et l’Allemagne dans la cathédrale de Reims. Quant au président Sarkozy, il faisait des signes de croix à tour de bras à chaque cérémonie religieuse où il allait !

Du côté des responsables politiques, les bondieuseries ne s’arrêtent pas là. Le président de la République porte par exemple le titre de « premier et unique chanoine honoraire de la basilique Saint-Jean de Latran » : une tradition qui remonte à la fin du Moyen âge et au roi Louis XI. Chirac, Sarkozy et Macron sont même allés à Rome pour recevoir ce titre des mains du pape au cours d’une cérémonie religieuse. Et si Hollande, Mitterrand et Pompidou ne se sont pas déplacés, ils ne l’ont pas refusé non plus et ne l’ont pas aboli.

Tout cela n’a rien à voir avec les convictions religieuses ou philosophiques. Mais tous les dirigeants de cette société d’exploitation savent que la religion sert à la défense de l’ordre social.

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