La Poste – PIC Rennes : une dégradation programmée21/09/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/09/2877.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – PIC Rennes : une dégradation programmée

Depuis le 4 septembre, le courrier passe de moins en moins bien à la Plateforme Industrielle Courrier (PIC) de Rennes.

La fermeture de la PIC de Caen cette année, avec la suppression de 250 emplois, entraîne une désorganisation de la PIC de Rennes qui a dû absorber tout le tri postal des trois départements de la Basse-normandie, sans pour autant récupérer d’emplois supplémentaires.

La direction se faisait fort de réussir à traiter ce courrier normand à Rennes coûte que coûte, en tenant des discours volontaristes aux postiers. Cet été, la chasse aux moindres minutes de retard de pause donnait le ton. Les chefs avaient ordre de faire alimenter les machines de courrier sans aucune précaution. Il fallait faire du chiffre à tout prix, quitte à y mettre des courriers non mécanisables, ce qui déjà provoquait des pannes.

À la rentrée de septembre, la dernière phase d’intégration du courrier normand à la PIC de Rennes se révèle catastrophique. Plusieurs jours de retard de distribution sont constatés en Ille-et-Vilaine. Les postiers encaissent d’autant moins cette situation qu’ils subissent quotidiennement l’augmentation de la charge de travail sur machine et les emplois titulaires manquants sur chaque chantier. Et si la direction comble ponctuellement certains trous par le recrutement de travailleurs intérimaires, elle ne daigne même pas les former, puisqu’elle n’a aucune intention de les titulariser. Pour maintenir la pression sur les postiers, elle a annoncé la création d’une prime dérisoire de 300 euros brut, conditionnée à des critères de qualité de service, bien sûr inatteignables en l’état !

Le mécontentement monte et les discussions vont bon train entre travailleurs dans les différentes équipes, car ils estiment qu’ils n’ont pas à subir une restructuration dont ils ne sont en rien responsables.

Partager