Clinique – Chambray-lès-Tours : trois jours de grève21/09/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/09/P15-1_2023-09-12_Manif_personnel_clinique_Vinci_C_LO.JPG.420x236_q85_box-22%2C0%2C777%2C425_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Clinique – Chambray-lès-Tours : trois jours de grève

Mardi 12 septembre, le personnel du Pôle Vinci de Chambray-lès-Tours, en Indre-et-Loire, s’est mis en grève pour trois jours, pour la première fois.

Illustration - trois jours de grève

Ce pôle de santé privé, a été créé en 2008 par le regroupement de quatre cliniques privées à but lucratif du département. Il est installé dans un établissement neuf construit à grand renfort de fonds publics et compte 510 lits et plus de 700 salariés hors médecins.

Les conditions de travail n’ont cessé de se dégrader, en particulier depuis 2019. Les infirmières et aides-soignantes se plaignent d’avoir à s’occuper de toujours plus de patients. On les oblige en outre à aller aider dans la journée un autre service décrété encore plus en difficulté, en fonction des codes vert ou rouge. Les arrêts maladie ne cessent d’augmenter. Bien entendu, les salaires ne suivent pas ou si peu par rapport à l’inflation, pendant que les profits coulent à flots.

Le 12 septembre, 150 agents en colère de tous les services sont allés au bord de la route devant l’établissement, y restant toute la matinée avec banderoles et pancartes sollicitant le soutien des automobilistes qui passaient. Entre les coups de klaxon de sympathie et les slogans criés par le personnel, il y avait de l’ambiance. Le lendemain, les grévistes sont revenus aussi nombreux. Un rendez-vous avec la direction n’a rien donné, à part de vagues promesses de réorganisation de la journée de travail et de futures réunions pour la fin de l’année. Les grévistes sont donc revenus le jeudi pour exprimer à nouveau leur colère.

Cette grève, une première pour tout le monde, arrive au moment où le patron actionnaire est en train de négocier le rachat de la clinique par le groupe Vivalto, un groupe qui s’est agrandi en 2022, passant de 50 à 91 établissements en Europe et en doublant son chiffre d’affaires. Les grévistes ont fait le lien entre la dégradation de leurs conditions de travail et ce rachat. Sur une pancarte, on pouvait d’ailleurs lire « Stop aux sacrifices pour leurs bénéfices ».

La grève a donc montré la colère des travailleurs à leur actuel patron et aux nouveaux actionnaires, et aussi qu’il faudra compter avec eux.

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