Papeterie de Condat Dordogne : non aux licenciements !13/09/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/09/P13-2_Piquet_Condat_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C12%2C800%2C462_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Papeterie de Condat Dordogne : non aux licenciements !

Depuis juillet, les travailleurs de la papeterie de Condat au Lardin-Saint-Lazare en Dordogne ont multiplié les actions pour faire reculer leur patron sur la fermeture d’une ligne de travail, la ligne 4. Si la ligne ferme, il ne restera plus qu’environ 200 travailleurs sur les 380.

Illustration - non aux licenciements !

En 1993, l’usine employait 1 200 travailleurs qui ont été rachetés par une multitude de groupes dont La Cellulose du Pin (Saint-Gobain) puis le groupe Jefferson Smurfit. Depuis 1998, c’est le groupe Lecta qui en est le propriétaire. Celui-ci a sept centres de fabrication en France, en Italie et en Espagne où il est basé, et il est présent dans dix pays pour vendre son papier.

Les vagues de licenciements se sont succédé : 104 en 2007, 144 en 2013 et 150 en 2015. En 1992, 1 200 travailleurs produisaient 200 000 tonnes de papier, en 2013, à 658, ils en produisent plus de 540 000 tonnes !

Chaque fois que des licenciements ont été annoncés, les travailleurs se sont mobilisés et mis en grève avec le soutien de la population de la région qui participe en nombre aux manifestations, donne à la cagnotte, ravitaille les piquets.

En 2020, Lecta a bénéficié de 30 millions d’euros d’aides publiques dont un prêt à taux zéro de la région Nouvelle-Aquitaine remboursable en 2027... à condition de maintenir les 400 emplois existants à l’époque.

Le groupe a empoché les aides et supprime quand même les emplois. Mais en plus, lorsqu’il réorganise sa production et licencie, les entreprises sous-traitantes dont il est le donneur d’ordres sont touchées et licencient à leur tour, c’est ainsi toute la région qui est sinistrée, sans que Lecta ait aucun compte à rendre !

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